Notes on the Growth and Behavior of Young Golden Eagles

 E. L. Sumner, Jr.

 Auk, 46(2):161-169, 1929.

 

 
 

 

Plumage Changes in the Golden Eagle

Malcolm Jollie

 Auk, 64(4):549-576, 1947

 

Modifications de plumage chez l'Aigle royal.

 

J'ai essayé de traiter les problèmes de variation de plumage et de mue pour la sub-espèce Américaine de l'Aigle royal. Je n'ai pas essayé de définir les variations sub-spécifiques de modèle qui existent selon moi. J'ai montré qu'une mue complète est accomplie sur deux saisons bien que quelques cas subissent plus qu'une mue annuelle "partielle". Les variations de plumages sont très importantes , mais trois classes de modèles sont décrites; "juvénal", "immature", et "adulte". Ces classes de modèles sont variables dans certaines limites et représentent les premières, secondes et troisièmes plumes produites par chaque follicule. Le type de modèle est contrôlé d'abord par le nombre de plumes produites par le follicule et deuxièmement par la date à laquelle la plume est remplacée en lien avec la théorie hormonale de détermination du modèle. J'ai décrit quatre âges de plumage avant que le stade adulte parfait soit atteint. Un "plumage adulte" est atteint à la fin de la troisième mue à un âge de 3 ans et demi bien qu'une autre mue puisse être nécessaire pour débarrasser totalement le plumage des plumes immatures.

 

 

 

 

 

An approach to the study of molts and plumage

 HUMPHREY AND PARKE 1959

 Auk 76:131

 

Une approche pour l'étude des mues et des plumages

 

Nous proposons une réévaluation de la terminologie actuellement utilisée de plumages et des mues. L'importance de la mue complète "post nuptiale" comme un repère d'équivalence de plumage est soutenue ici, mais l'importance du plumage obtenu lors de cette mue devra être souligné plutôt que celle du plumage perdu. Le plumage atteint  lors de la mue complète peut être considéré homologue pour la plupart des oiseaux; d'autres plumages sont élaborés comme des acquisitions en réponse à divers types de sélection. Une terminologie pratique est proposée pour  la description des mues et des plumages et afin d'indiquer les homologies entre les différents groupes d'oiseaux par rapport aux schémas de remplacement des plumes. La nouvelle terminologie est nécessaire pour remplacer les anciennes qui sont sémantiquement dépendantes d'autres phénomènes.

 Les modèles de remplacement des plumes, existants, sont listés par ordre croissant de complexité, à partir d'un état ancestral hypothétique.

 

 

 

 

Breeding of Sub-Adult Golden Eagle

  Geoffrey G. Bates (1976)

  Bird Study, 23:4, 284-284,

 

 

 

 

Golden Eagles Successfully Breeding in Subadult Plumage

 Sherry Teresa

 Raptor Research, 14(3):86-87, 1980

 

 

 

 

Patterns of moult in large birds of prey.

 EDELSTAM, C. 1984.

 Ann.Zool. Fenn. 21:271–276

 

Modèles de mue chez les grands rapaces

 

Les ailes et la queue de la plupart des  grands rapaces post-juvéniles montrent un mélange de plumes usagées. En enregistrant soigneusement l'état d'usure et de décoloration de chaque plume chez un grand nombre d'individus, qu'il soient ou pas en cours de mue, il est possible de reconstituer le processus de mue sous jacent. Le modèle est séquentiellement continu, avec plusieurs vagues de mues progressant simultanément mais lentement  au cours de sept mues séparés pour chaque aile, y compris la queue; avec un rythme quelque peu irrégulier pour deux mues pour chaque moitié de la queue. Une clef pour la détermination de l'âge des oiseaux immatures est fournie par la survenue périodique de nouvelles vagues de mue et par la progression de l'usure et de la décoloration dans chaque mue du fait des pauses saisonnières du processus de renouvellement des plumes. Ceci met à disposition un guide fiable pour la séquence des plumages immatures bien plus que ce qui était disponible pour les plus grands rapaces.

 

 

 

 

 

Age and sex size variation in Golden Eagles

 BORTOLOTTI, G.R. 1984

 J. Field Ornithol. 55:54–66.

 

  Variations de taille en fonction de l'âge et du sexe chez les Aigles royaux

 

Les Aigles royaux immatures semblent avoir culmen et hallux légèrement plus petits que les adultes. Cela suppose que la croissance de ces zones a dépassé l'usure. Il n'y a pas de différences liées à l'âge dans la largeur du culmen. Les immatures ont des plumes plus longues que les adultes et peuvent avoir des ailes légèrement plus courtes, mais ne diffèrent pas sur la longueur de la 8° primaire ou de la 1° secondaire.

 

 

 

 

Field identification note on the immature Golden Eagle (Aquila chrysaetos)

 Robert M. Schutsky 1985

 American Birds, 39(3):357

 

 

 

Développement du poussin d'aigle royal ( Aquila chrysaetos) et détermination de l'âge dans la nature par l'observation éloignée.

Mathieu R. 1985 Bièvre,7(1),71-86

 

 

 

 

 

Relations entre l'âge, le plumage, le comportement et la maturité sexuelle chez l'Aigle royal (Aquila chtysaetos); mise au point et réflexions à propos de deux observations

 Mathieu (R.) 1986 - Bièvre,8(1), 1-16

 

 

 

 

 

Use of Body Weight and Length of Footpad As Predictors of Sex in Golden Eagles

 Thomas C. Edwards, Jr., Michael N. Kochert

 Journal of Field Ornithology, 57(4):317-319, 1986.

  

Utilisation de la masse corporelle et de la longueur du pied comme indicateur du sexe des Aigles royaux

 

Bortolli (1984) a proposé la mesure de la longueur du culmen et de celle du hallux ( serres) comme caractéristique valable pour identifier le sexe des Aigles royaux. Malheureusement ces données n'ont traditionnellement pas été recueillies sur les Aigles royaux et l'utilisation de données n'est pas possible. Deux caractéristiques classiquement mesurées et étudiées non publiées (par ex.  Kochert 1972) ou publiées (par ex. Ellis 1979) sont le poids et/ou la longueur du pied. Une technique basée sur ces valeurs pour identifier a posteriori le sexe d'un aigle pourrait se révéler utile et notre but  est de proposer une méthode qui par la mesure ou la connaissance de ces variables permettrait de connaître le sexe d'un individu.

 

 

 

 

 

The Raptors of Europe and The Middle East. A Handbook of Field Identification

 Dick FORSMAN, 1999

 

 

Pour quelques-uns des plus grands aigles et vautours, la mue est le seul moyen d’évaluer correctement l’âge.

La durée du cycle de mue (temps écoulé entre la première et la dernière plume muée d’une même génération de plumes) semble dépendre essentiellement de la taille de l’oiseau et de ses habitudes migratoires. La mue de la plupart des rapaces est un processus long, durant de 4 mois chez les petites espèces à presque l’année entière, exceptée les périodes de migration, chez le Balbuzard, tandis que certains des plus grands aigles retiennent quelques plumes juvéniles jusqu’à 4 ans avant de les muer !...............

Les plus grandes espèces, telles que les grands aigles (Aquila, Haliaeetus, Circaetus) et tous les vautours, ont une stratégie différente et très complexe. Au début la séquence est la même que chez les Accipitridés mais les rachis plus longs demandent jusqu’à deux mois pour pousser et de ce fait les gros oiseaux sont incapables de remplacer le jeu complet de rémiges en une seule saison...................

 

 

 

 

 

 

Development and evolutionary origin of feathers

 Richard O. Prum 1999

 JOURNAL OF EXPERIMENTAL ZOOLOGY (MOL DEV EVOL) 285:291–306

 

Évolution et origine des plumes

 

Les plumes aviaires sont une nouveauté évolutive complexe caractérisée par une diversité structurelle et une évolution hiérarchique. Je propose, ici, un modèle fonctionnel neutre de l'origine et de la diversification évolutive des plumes aviaires, basée sur les particularités hiérarchiques de l'évolution des plumes. Je propose que les plumes sont issues de l'évolution du premier follicule, une invagination cylindrique épidermique à la base d'une papille dermique. Une série de transition des morphologies du follicule et de la plume est envisagée comme ayant évolué  au cours d'une série d'étapes de complexité croissante en structure folliculaire et mécanismes de développement folliculaires. L'évolution folliculaire s'est poursuivie par la naissance du collier indifférencié (phase I), crêtes barbaires (phase II) déplacement hélicoïdal des crêtes barbaires, plaques de barbules, et nouvelle localisation de barbes (phase III), différenciation de la pennulae des barbules proximales et distales (phase IV), et diversification de la structure des barbules et nouveau positionnement de barbes(phase V). Le modèle prévoit que la première plume était un cylindre indifférencié (phase I), qui a été suivi par une touffe de barbelures non ramifiées. Par la suite, avec l'origine du rachis et des barbules, la plume bipennée a évoluée (phase III), suivie ensuite par la plume pennacée avec un vexille fermé (phase IV) puis d'autres diversité structurelles (phase V). Le modèle est utilisé pour évaluer la plausibilité évolutionelle de la théorie fonctionnelle proposée pour l'origine des plumes. Les premières plumes (phase I et II) ont pu fonctionner pour la communication, défense, isolation thermique, ou comme déperlant. Les plumes ne pouvaient avoir eu un rôle aérodynamique avant que les plumes bipennées, pennacées (phase V) n'aient évolué. La morphologie des tissus tégumentaires des dinosaures théropodes coelurosauriens Sinosauropteryx et Beipiaosaurus, sont en harmonie avec les prédictions du modèle sur la forme des premières plumes (phase I et II). Des recherches complémentaires sont nécessaires pour savoir si les ces structures fossiles tégumentaires sont issues de follicules et sont homologues avec des plumes aviaires.

 

 

 

 

A basic understanding of moult

 S. Howell 2000

 Birders journal Vol 8, N°6

 

 Une approche élémentaire de la mue

 

Alors que le thème de la mue peut sembler un sujet assommant et déconcertant, à la vue d'un oiseau en cours de mue au plumage mal organisé, les principes proposés apparaissent assez simples. Tous les oiseaux doivent muer, et la date et l'emplacement de la mue sont reliés, et bien équilibrés, avec d'autres aspects de sa vie, en particulier la reproduction et, lorsque nécessaire, la migration. Toutes les espèces ont une mue complète, ou presque, une fois par an, habituellement après la reproduction, : la mue initiale donnant le plumage initial. La mue initiale survient lorsqu'un oiseau peut trouver une nourriture suffisante pour alimenter la mue: en été immédiatement après la reproduction; en hiver après la migration, ou dans certains cas la mue débute en été et se termine en hiver. Une minorité d'espèces mène une deuxième mue dans le cycle annuel; la mue secondaire donne un plumage alternatif. Habituellement, cette mue ne concerne que quelques plumes de la tête et du corps parce que la mue est un processus énergivore et que le remplacement d'un plumage complet deux fois par an nécessiterait trop d'énergie.

 En conclusion, tout processus de mue est le résultat d'un compromis entre les exigences du cycle de vie de l'oiseau, et les stratégies de mue que nous observons aujourd'hui sont le reflet de millions d'années d'évolution minutieuse.

 

 

 

 

 

 

Molt and Sequence of Plumages of Golden Eagles and a Technique for In-Hand Ageing

 Peter H. Bloom, William S. Clark  2001

 North American Bird Bander, 26(3):97-116,

 

 Mues et séquences des plumages des Aigles royaux et techniques d'évaluation d'âge.

 

Nous décrivons la mue et les caractéristiques des rémiges et des rectrices d'Aigles royaux capturés. Nous vérifions que le plumage adulte est atteint après quatre ou cinq mues annuelles et proposons une technique pour classifier la plupart des Aigles royaux captifs en cinq classes d'âge: juvénile, sub-adultes I-III, et adultes. Les critères d'âge sont présentés séparément pour les rémiges primaires, les secondaires et les rectrices et servent à dater les aigles au cours des années en tenant compte des périodes de mue, lorsque les critères changent graduellement d'une classe d'âge à la suivante. Les aigles dont l'âge est connu, re-capturés dans cette étude, apportent la vérification de notre technique de calcul.

 

 

 

 

 

Wing Feathers

 Pepper W. Trail 2001

 U.S. Fish & Wildlife Service

 

Les plumes des ailes.

 

L'objectif est de fournir une introduction à la topographie d'une aile d'oiseau, à la forme et à la fonction des plumes de vol des aigles, et à l'utilisation des plumes de vol pour déterminer le nombre minimum d'individus.

 

 

 

 

 

 

Golden Eagle, Aquila chrysaetos.

  Kochert, M., K. Steenhof, C. McIntyre, E. Craig. 2002.

 The Birds of North America, Vol. 684. Philadelphia 1-44

 

  Mues et plumages

 

Plumage juvénile. Les primaires percent la peau à environ 15j, suivies par les secondaires, les scapulaires et les rectrices à 18j (Sumner 1929a, Ellis 1979, Watson 1997). Les primaires déchirent les gaines à 21j, suivies par les secondaires, les scapulaires et les rectrices. Les grandes couvertures alaires supérieures percent entre 22 et 25j et brisent les gaines à environ 25j (MNK). Les plumes dorsales et ventrales émergent au travers de la peau entre 22 et 28j et brisent les gaines entre 19 et 35j (Seidensticker 1968)....Le plumage juvénile est quasiment complet à environ 60j (Watson 1997). La croissance complète des plumes nécessite entre 80 et 105j (Jollie 1947, Nakajyo et al. 1983).

 

Le plumage juvénile est conservé pendant environ 9 mois. Caractéristique du fait que toutes les plumes ont le même âge, qu'elles présentent toutes le même degré d'usure, et sont uniformes par leur couleur, leur forme et leur longueur (Bent 1937, Jollie 1947); à l'exception possible de plumes de remplacement  qui ne sont pas des plumes de départ de mue, ou de mues symétriques (P. Bloom and W. Clark non-publ.). Toutes les plumes sont marron foncé sauf les suivantes: les plumes lancéolées de la tête et de la nuque souvent brun doré et les tectrices marron foncé à noirâtre pour les jeunes récemment envolés (Bent 1937, Watson 1997). Les primaires sont marron foncé; les primaires internes ont occasionnellement une base blanche. Les secondaires ont habituellement une base blanche mais pas les marbrures grisâtres (Jollie 1947, Palmer 1988). Parfois, quelques plumes des couvertures susalaires ont aussi du blanc (Johnsgard 1990), et quelques uns aussi, ont une petite "épaulette" blanche à l'extrémité supérieure des scapulaires (Spofford 1961). Majoritairement, les rectrices sont blanches avec une bande terminale sombre de largeur variable; on note une limite nette entre la partie sombre et la partie blanche des plumes (Jollie 1947, Tjernberg 1988). Des mouchetures sombres ou des lignes grises sont parfois présentes dans les zones blanches, particulièrement près de limite irrégulière entre blanc et sombre (Jollie 1947, Watson 1997). Les sous caudales sont plus pâles que les autres parties inférieures, mais les tarses emplumés peuvent aussi être plus pâle proches du blanchâtre (Jollie 1947, Clark and Wheeler 1987). Les sexes sont semblables.

 

 

Modèles de mues après l'envol

 

Aprés Jollie 1947, Watson 1997, P. Bloom et W. Clark non-publ., d'autres auteurs ont publié des articles. La mue annuelle est incomplète, il faut 2 à 3 ans pour remplacer en totalité un jeu de plumes. La mue survient généralement  de Mars/Avril à Sept/Oct, et la transition d'une classe de plumage à une autre survient à ce moment. La mue est habituellement suspendue pendant l'hiver et la migration, mais occasionnellement 1 ou 2 plumes poussent pendant cette période. La première mue (PrebasicI) commence à 10/12 mois, continue pendant l'été, et reprend l'été suivant. Le remplacement de toutes les plumes "juvéniles" se termine à la fin de la troisième mue. A partir de ce moment, la mue se poursuit dans un cycle continu pendant lequel il y a ≥3 âges de plumes: récentes, de la mue précédente, et de la mue encore antérieure. Ces différents âges de plumes sont reconnaissables par leur couleur et leur usure. Les secondaires juvéniles et les rectrices sont plus étroites, plus longues et plus pointues que les plumes de remplacement des mues ultérieures.

 

Les mues surviennent au cours d'un schéma prévisible, mais le rythme peut varier selon les individus, en fonction de facteurs environnementaux et de conditions physiologiques. La mue corporelle débute habituellement avant celle des plumes de vol et généralement va dans le sens antéro-postérieur, débute à la tête et au cou, progresse vers le dos et le ventre. Les plumes de la tête, cou, dos, gorge, zone scapulaires et alula sont renouvelées chaque année. La mue des plumes de vol débute par les primaires, commençant par P1, et progresse vers l'extérieur, s'arrêtant d'habitude à P4 ou P5 avec la fin de la première mue. La mue suivante reprend où elle s'était arrêtée l'année précédente et se poursuit en mues successives en progression de vagues; la troisième mue commence habituellement à nouveau par la primaire la plus interne, en même temps que les rémiges primaires, extérieures, restantes sont remplacées. La mue des secondaires commence parfois au milieu de l'été (Mai/Juillet), bien après que la mue des primaires ait débuté. Habituellement, il y a trois zones de début de mue dans les secondaires, simultanément, démarrant généralement  par S1  continuant vers l'intérieur, S4 ou S5 vers l'intérieur (occasionnellement vers l'extérieur), et S14 vers l'extérieur. A partir de la seconde saison de mue, on observe au moins trois âges dans les secondaires, avec une mue se poursuivant à partir de l'endroit où elle s'était arrêtée l'année précédente. La mue de la queue débute souvent par R1 et continue symétriquement vers l'extérieur, mais des variations existent dans l'ordre de mue des rectrices. Jusqu'à 9 rectrices peuvent être remplacées annuellement; quelques unes changent chaque année et d'autres tous les deux ans. Les plumes caudales sont remplacées plus fréquemment que les secondaires et les primaires.

 

La taille des zones blanches sur les ailes et la queue semblait être un indicateur de l'âge, avec la taille du blanc diminuant avec le temps (Bent 1937). Cependant, ce caractère est extrêmement variable d'un individu à l'autre (Tjenberg 1988); l'âge ne peut-être défini seulement par la quantité de blanc sur les plumes de vol (Clarck et Wheeler 1987).

 

Une méthode alternative de détermination de l'âge d'oiseaux captifs pendant la quatrième année, est basée sur le modèle de mue  des rémiges et des rectrices. La plupart des aigles obtiennent un plumage adulte peu après l'âge de 4 ans, mais quelques uns peuvent conserver un peu de blanc dans leur queue pendant la cinquième ou sixième mue; les différences  dans les caractéristiques de plumage sont discrètes après la quatrième année (Tjenberg 1988). Les individus diffèrent selon leur plumage et leur rythme de mue; la variation de mue augmente avec l'âge, rendant plus difficile sa détermination, en particulier au delà du second été. Les modèles généraux de mue pour un aigle "ordinaire" ont été identifiés et décrits dans des classes de plumage (Jollie 1947, P. Bloom et W. Clarck non-pub). Du fait que les Aigles d'Alaska s'envolent plus tardivement que les oiseaux des autres états, ils ne peuvent s'intégrer dans les catégories décrites.

 

Plumage Basique I. Habituellement atteint à la fin du deuxième été de vie de l'aigle. Caractérisé par deux âges de plumes: les nouvelles sombres et luisantes; les anciennes décolorées et usées. Les primaires les plus vieilles apparaissent plus claires à la base que les nouvelles; P 1-6 peuvent être nouvelles. Les nouvelles rectrices conservent des grandes zones blanches, et ont des marbrures grisâtres dans la pointe noire, et sont plus courtes et émoussées que les plumes juvéniles pointues. La limite entre la base blanche et la pointe noire est souvent moins nette que dans le plumage juvénile. De 2 à 9 rectrices sont neuves, habituellement R1 et R2 en font partie. Les nouvelles secondaires avec trois centres de mue sont plus sombres et plus larges et ont des extrémités plus émoussées ainsi que des quantités variables de marbrures grisâtres vers la base en comparaison avec les plumes juvéniles. Habituellement les secondaires 1 à 6 sont remplacées, mais certains aigles ne changent pas les secondaires au cours de la première mue. Les couvertures petites et moyennes sont de couleur claire et uniformément usagées; les couvertures sous alaires commencent à être remplacées dans ce plumage et ont une couleur caractéristique brun roussâtre. Certains individus peuvent avoir un aspect quelque peu tacheté en raison des nouvelles plumes corporelles.

 

Plumage Basique II. Habituellement atteint pendant le troisième été de vie de l'aigle et caractérisé par 3 âges de primaires; 1 ou à la fois les 10 primaires habituellement anciennes ( juvéniles conservées). La mue des primaires ressemble à une vague se déroulant vers l'extérieur de l'aile; les plumes les plus récentes étant les plus externes; la plupart des secondaires ont été remplacées au moins une fois et ont des marbrures grisâtres et l'extrémité noire; elles peuvent avoir encore un peu de blanc à la base. La plupart des secondaires sont normalement remplacées cependant 1à5 secondaires juvéniles peuvent être conservées; S9 est souvent renouvelée la dernière. Classiquement on observe 2 âges de rectrices, non-juvéniles, avec des marbrures blanches et une base blanche; plus courtes et plus larges que les rectrices juvéniles. Les limites entre noir et blanc sur la queue sont plus diffuses et discontinues que chez les oiseaux plus jeunes. Le modèle de mue pour les rectrices est irrégulier pour cette classe d'âge et les suivantes; une mue asymétrique est courante. Quelques oiseaux peuvent avoir plusieurs rémiges et rectrices de type adulte. La plupart des couvertures alaires sont sombres mais avec des vieilles plumes (ou groupes de plumes) éparpillées et claires.

 

Plumage basique III. Il est atteint pendant le quatrième été. Il présente 3 âges de plumes: toutes les 10 primaires sont nouvelles. La plupart des secondaires "adultes" avec hes marbrures grisâtres et des extrémités sombres; souvent il n'y pas de blanc à la base. Les secondaires juvéniles ne sont en général plus présentes. Le modèle blanc sous alaire, s'il existe, est partagé par des primaires et des secondaires sombres. Les nouvelles rectrices sont marbrées dans les zones sombres, il n'y pas de blanc ou très peu à la base; les autres peuvent encore montrer des grands secteurs blancs. La queue a typiquement une "colonne" centrale noire ou des plumes R1 et R2 de type adulte ont poussé; de loin, elle ressemble encore a une queue juvénile. La couverture sus-alaire est globalement décolorée mais parsemée de groupes de nouvelles plumes sombres.

 

Plumage basique définitif. Il est atteint habituellement pendant le cinquième été. Le plumage adulte est caractérisé par 3 âges de plumes. L'ensemble du plumage est marron foncé en dehors de zones comprenant la nuque, la calotte, l'ensemble de la tête et les cotés du cou qui sont brun doré; quelques zones sous caudales et quelques couvertures sus-alaires sont plus pâles et chamois (Watson 1997). Les zones sus-alaires plus pâles concernent principalement les couvertures alaires moyennes, et plus encore les petites, rarement 1 ou 2 plumes des grandes couvertures. Toutes les plumes de vol sont marbrées avec des extrémités sombres. En général, il n'y a pas de blanc à la base des plumes de queue ou de vol. L'extrémité des plumes forme une bande sombre sur le bord de fuite de l'aile. Les rectrices sont marbrées avec des bandes terminales larges et sombres; elles ont une base gris uniforme ou des barres sombres sur fond gris sombre; le fond est rarement blanc ou gris clair (Tjernberg 1988, Watson 1977). Quelques individus conservent un peu de blanc à la base de la queue pendant plusieurs années (T. & E. Craig non-publ).

 

La coloration est identique pour les deux sexes. Des différences sexuelles envisagées pour le modèle ou le nombre de bandes sur la queue des adultes (Wheeler et Clark 1995) n'ont pas été confirmé par les études; cela ne peut être considéré comme une méthode fiable pour distinguer les sexes ( W. Clarck comm pers).

 

Plumages anormaux. Quelques cas d'albinisme partiel ont été relevés ( Clark et Wheeler 1987) et un spécimen "mélanique" a été décrit ( Aiken 1928).

 

 

 

THE FIRST BASIC PROBLEM: A REVIEW OF MOLT AND PLUMAGE HOMOLOGIES
Steve N. G. Howell, Chris Corben, Peter Pyle, and Danny I. Rogers 2003
The Condor 105(4):635-653.

  Le problème du premier plumage basique: une révision des homologies de la mue et du plumage

 

Tous les oiseaux ont fondamentalement des modèles similaires de succession de plumage. Ainsi, Humphrey et Parkes (1959) ont proposé un système de nomenclature (le système H-P), basé sur les homologies, qui est devenue le standard pour les études de mues en Amérique du Nord. Néanmoins, des similarités probablement analogues dans le modèle entre les premiers plumages basiques et les basiques définitifs, ont remis en question des homologies. Beaucoup de plumages conventionnellement reconnus comme " premier basique" sont davantage considérés comme des nouveaux plumages de premier cycle, ce qui manque de contreparties homologiques dans les cycles suivants. Par conséquent, la nomenclature actuelle ne reproduit pas suffisamment les homologies entre espèces. Howell et Corben (2000b) ont proposé que le traditionnel plumage juvénile puisse être considéré comme un point de départ non-équivoque pour une terminologie qui traduirait mieux les homologies présumées des plumages basiques; les plumages alternatifs et autres plumages non-basiques ne seront pas nécessairement homologues entre espèces. Quatre stratégies de complexité croissante comprennent les modèles connus de succession de plumage: la Stratégie Basique Simple, la Stratégie Basique Complexe, la Stratégie Alternative Simple et la Stratégie Alternative Complexe. Nous révisons les incohérences du système H-P; expliquons les quatre stratégies fondamentales; et discutons de la possibilité d'identifier les homologies ( si elles existent) entre les plumages lors du premier cycle et des suivants, et entre les différents taxons. Beaucoup d'espèces ont de nouveaux plumages en plus de leur premier cycle de plumage; nous avançons que la terminologie existante pour ces plumages est inadaptée et nous les appelons plumage formatif obtenu par mue préformative. Enfin, nous proposons des exemples pour montrer comment le système H-P modifié peut être appliqué à divers taxons d'oiseaux et aussi refléter l'homologie subjacente à tous les cycles de plumages initiaux. Notre révision valide la flexibilité et l'utilité du système H-P.

 

 

 

 

 

 

Mottling in the Plumage of Juvenile Golden Eagles

 David H. Ellis 2004

 North American Bird Bander, 29(2):53-58,

 

 Motifs sur le plumage des Aigles royaux juvéniles

  

Les critères publiés récemment pour déterminer l'âge des Aigles royaux, Aquila chrysaetos, ne correspondent pas avec la présence de motifs pales sur des rémiges secondaires ou des rectrices de juvéniles. Néanmoins, beaucoup de juvéniles d'Aigles royaux présentent des barres et des taches sur les secondaires. Les queues d'une proportion importante de juvéniles présentent aussi quelques rectrices tachées et mouchetées de gris tout comme c'est la normale pour des plumes de seconde génération. Au centre du Montana, environ 16% des juvéniles ont des queues tachetées. La présence de marbrures pales  sur beaucoup d'ailes de juvéniles et sur quelques queues rend le critère présence/absence peu fiable pour attribuer un âge aux Aigles royaux. Le critère le plus fiable pour séparer les juvéniles des autres classes d'âge est l'absence de plumes de seconde génération aux emplacements où la première mue pré-basique débute normalement.

 

 

 

 

 

 

Wave Moult of the Primaries in Accipitrid raptors, and its use in ageing  immatures

 William S. Clarck 2004

 Raptor Worldwide

 

 Vagues lors de la de mue des primaires chez les rapaces de la famille des Accipitridés, et leur utilisation pour la détermination de l'âge des immatures.

 

Stresemann & Stresemann (1966) ont décrit les "vagues" de mues des rémiges primaires, ('Staffelmauser', en allemand, aussi traduit par "mue graduelle") pour quelques familles d'oiseaux, mais pas pour les Accipitridés, bien que plusieurs espèces dans cette famille ( en particulier les plus grands) présentent ce type de mue. Les primaires des Accipitridés sont remplacées depuis P1 ( interne) l'une après l'autre vers l'extérieur. Des vagues se constituent lorsque l'ensemble des 10 primaires n'est pas remplacé lors d'un cycle annuel de mue. Lors du cycle annuel suivant, la mue commence à nouveau par P1 aussi bien qu'elle continue par la plume suivant la dernière renouvelée lors du cycle précédent. Deux ou trois, occasionnellement quatre, fronts de vagues peuvent être observés dans les primaires de certains rapaces, en particulier chez les plus grands, par exemple les aigles. La connaissance et la compréhension  des vagues de mue peuvent permettre de déterminer les âges de rapaces immatures, dans ces espèces qui nécessitent trois ou quatre années pour obtenir un plumage adulte, puisque ces espèces , typiquement, ne renouvellent pas toutes les primaires lors d'un quelconque cycle de mue. Les aigles juvéniles présentent des primaires toutes du même âge. Les aigles en second plumage présentent deux âges de primaires, les plus récentes, plus internes, et les anciennes  (juvéniles) les plus externes. Les aigles en troisième plumage montrent deux vagues, avec la première vague allant jusqu'à P8, P9 ou P10, et la seconde à P3, P4 ou P6. Les aigles en quatrième plumage présentent fréquemment une nouvelle externe P10 de la première vague, de nouvelles P5 à P7 de deuxième vague, et de nouvelles P1 à P3 de la vague la plus récente. Les aigles en cinquième plumage sont essentiellement en plumage adulte. J'ai vérifié ces vagues de mue chez plus de 70 espèces, principalement des aigles, mais aussi chez les Circaètes, Autours chanteurs, Milan royal, une grande Buse et beaucoup des grands Vautours.

 

 

 

 

 

 
 

 

The problem of molt and plumages homologies and the first plumage cycle

 Lukas Jenni and Raffael Winkler 2004

 The Condor, 106(1):187-190.

 

Le problème des homologies de la mue et des plumages et le premier cycle du plumage.

 

L'article récent de  Howell et al. (2003) reconnait que les oiseaux ont élaboré des plumages spéciaux avant d'entrer dans le cycle du plumage adulte qui pourrait, par ailleurs, être appelé différemment dans la terminologie proposée par  Humphrey et Parkes (1959) pour les plumages et les mues (le système H-P). Nous sommes d'accord avec le principe de cette proposition, mais nous suggérons, cependant, que les oiseaux utilisent différentes durées  et différents nombres de mues pour débuter le cycle de mue adulte et pour acquérir le plumage adulte. Nous suggérons que cette variation ne devrait pas être masquée par l'hypothèse d'un premier cycle artificiel de la même durée que les cycles ultérieurs, mais pourrait se traduire dans la terminologie des plumages et des mues. De même, nous suggérons une distinction entre entrer dans le cycle de mue adulte et entrer dans le cycle du plumage adulte. Le principal problème du système H-P et des modifications apportées par Howell et al. est l'affirmation qu'il est basé sur le concept de l'homologie. A notre avis, il n'y a pas de critères certains et convaincant sur lesquels baser une plausible phylogénie des plumages et des mues. Nous préfèrerions nommer le système H-P modifié par Howell et al., une terminologie pour les mues et les plumages sans prétendre déterminer les homologies. Nous suggérons que les plumages ou les mues ayant le même terme pourraient être nommés "comparables" plutôt que homologues. de plus, il est discutable de considérer que la phylogénie de la mue soit toujours la même que celle des plumages, comme l'affirme le système H-P en reliant une mue à un plumage. Nous pensons que le système H-P et sa modification de Howell et al., demeure trop rigide pour refléter pertinemment l'évolution des mues et des plumages.

 

 

 

   

 

Variable Retention Times for Rectrices at Different Loci in a Golden Eagle

 David H. Ellis, Marc Kéry 2004

 Journal of Raptor Research, 38(3):270-275.

 

 Durée variable de conservation des rectrices, suivant leur position, chez l'Aigle royal.

 

La mue au niveau de la queue a été enregistrée durant 15 ans de captivité d'un Aigle royal, Aquila chrysaetos. En moyenne, uniquement six des douze rectrices en position la plus sujette à l'usure ( centrales et latérales) ont été remplacées les plus fréquemment. Les plumes centrales ont montré les niveaux les plus élevés de dégradation liée au soleil. Les rectrices externes qui endurent plus de stress et sont de plus grande importance aérodynamique en bordure de la queue, ont été aussi remplacées très fréquemment. Les plumes en position plus protégée ont été conservées 30% de temps en plus par rapport aux rectrices centrales ou latérales. Ces observations conduisent à l'hypothèse proposant que la mue des rectrices a une caractéristique adaptative par le fait que les plumes ayant une position importante sont remplacées plus fréquemment. Le mécanisme de contrôle de cette mue différentielle est inconnu.

 

 

 

 

 

How to age Golden Eagles

 Jery Liguori 2004

 Birding June

 

Détermination de l'âge des Aigles royaux, Techniques pour l'observation en v

 

L'identification des faucons a considérablement progressé au cours des dernières années. Avec l'arrivée de nouveaux guides de terrain, d'internet, les ornithologues ont davantage d'outils pour identifier les rapaces. Globalement il existe de bonnes bases pour l'identification des rapaces d'Amérique du Nord et un bon point de départ sur les terminologies de  l'âge et du plumage que j'utilise dans cet article peut être trouvé chez Clark et Wheeler (1997), Clark et Wheeler (2001), Wheeler (2003), et Liguori (en cours d'impression). Une discussion sur la détermination de l'âge des Pygargues à tête blanche, sujet proche de cet article, a été proposé par Clark (2001).

 

Néanmoins, même en tenant compte des dernières informations, la compréhension de quelques unes des nuances de l'identification en vol des rapaces débute seulement avec l'expérience de terrain. Les Aigles royaux, qui arrivent généralement en cinq ans à l'âge adulte,  présentent des problèmes pour les observateurs qui tentent de cataloguer des individus dans une classe d'âge spécifique. La distinction entre adultes et non-adultes, simplement basée sur la présence ou l'absence de blanc dans les rémiges ( plumes de vol des ailes) ou les plumes de la queue, peut être facile, mais la transition subtile qui se situe entre juvénile et adulte, rend parfois impossible la détermination de la classe d'âge même avec de l'expérience et d'excellentes conditions d'observation.

 

 

 

 

Thinking about Feathers: Adaptations of Golden Eagle Rectrices

David H. Ellis and James W. Lish 2006

 Journal of Raptor Research 40(1):1-28.

 

 Réflexion sur le plumage: Adaptation des rectrices des Aigles royaux.

 

Le plumage particulier noir et blanc des jeunes Aigles royaux, Aquila chrysaetos, fournit une excellente opportunité pour examiner les causes possibles influençant le positionnement stratégique des pigments noirs sur les oiseaux. L'opposition entre les théories de pressions sélectives ( en premier lieu, présence de grandes taches blanches atténuant l'agressivité des adultes, et deuxièmement, un plumage sombre favorisant le camouflage et limitant les effets du soleil et de l'abrasion) donne l'occasion d'évaluer l'importance des caractéristiques de pigmentation sous l'angle d'une valeur adaptative potentielle.

 

Le schéma général de pigmentation indique que les zones les plus exposées au soleil sont les plus sombres. En particulier: (1) pour les rectrices et les rémiges, les tissus externes sont plus sombres que les internes; (2) pour quelques plumes ( par ex. rectrices médiane, quelques scapulaires, et quelques tertiaires) les tissus internes et externes sont, également et fortement, exposés au soleil et la pigmentation est identique pour les deux; (3) les primaires extérieures et les rectrices sont les plus sombres de toutes et sont structurellement identiques; (4) les rectrices centrales, siège d'une forte abrasion avec les supports, les extrémités sont plus pâles ( la flexibilité conséquente peut limiter les cassures); (5) et le pigment est plus lourd sur ou le long du rachis que sur les barbes.

 

De nombreuses caractéristiques relevées pour les Aigles royaux sont aussi présentes chez d'autres familles d'oiseaux. Les caractéristiques de la queue communes à de nombreuses espèces sont une extrémité pale, une bande sub-terminale sombre, le rachis plus sombre que le vexillum, et les tissus externes plus sombres que les internes pour les rémiges et les rectrices. Les caractéristiques les plus répandues ont sans doute une valeur adaptative.

 

 

 

 

 

Feathers

 Greg Shriver 2006

 University of Delaware

 

Plumes, fonction, structure, distribution, croissance, évolution

 

 

 

 

 

Raptor Identification, Ageing and Sexing

William S. CLARK 2006

Raptor research foundat

 

Identification, Age et Sexe des rapaces

 

Une identification précise des rapaces est la clef d'une recherche réussie sur les rapaces. Les progrès récents concernant les optiques, en même temps qu'une meilleure connaissance des rapaces dans le domaine de l'identification, de la détermination de l'âge et du sexe, continuent d'améliorer les possibilités de progression dans ces domaines pour beaucoup d'espèces d'oiseaux de proie.

 

 

 

 

 

 

 

Ageing Golden Eagles in flight

 Jerry Liguori 2008

 Utah Birds

 

 Détermination de l'âge des Aigles royaux, en vol.

 

En vol, il est difficile voire impossible de donner un âge à beaucoup d'Aigles royaux sans les observer par dessus ou voir leur queue totalement étalée. Néanmoins, il peut être possible d'observer du blanc dans les ailes ou la queue, ou des mues des rémiges ou des rectrices, afin d'approcher l'âge pour un non-juvénile ou un non-adulte. Cet article permet de préciser les difficultés pour attribuer un âge à des oiseaux de 1 à 3 ans, en vol, car tous ces oiseaux présentant du blanc dans les ailes ou sur la queue, semblent avoir des plumages semblables les uns aux autres.

 

 

 

 

 

Molt and Plumage: A Primer

 Tony Leukering 2010

 Colorado Birds April 2010 Vol. 44 No. 2 135-142

 

 Mues et plumages: une introduction

 

Il y a un peu plus de 50 ans, Humphrey et Parkes (1959) publiaient un article dans "the Auk", avec des conséquences d'une grande portée. Le titre de l'article " Une approche de l'étude des mues et des plumages" , pouvait sembler assez commun, mais il décrivait une méthode systématique pour traiter un sujet jusque là oublié. . Quoique le système H-P n'ait pas été universellement accepté, il demeure le seul système pour désigner les mues et les plumages qui reste cohérent et ne demande aucune modification quelle que soit l'espèce d'oiseau étudiée sur la planète.

 Cet article est le premier d'une série destinée à expliquer les stratégies respectives utilisées par différents groupes d'oiseaux pour remplacer leurs plumages.

 

 

 

 

 

Determinación de edad y sexo de las rapaces ibéricas

 Dr. Iñigo Zuberogoitia       2011

 Estudios Medioambientales Icarus S.L.

 

 

 

Identificación de rapaces ibéricas por restos óseos

 Victor Garcia Matarranz 2014

 Ministerio de Medio Ambiente

 
 

 

 

Golden Eagle, Identification, Ageing, Sexing, Moult, Status in Aragon

 Javier Blasco-Zumeta & Gerd-Michael Heinze 2014

 Ibercaja Aula en Red

 

Aigles royaux, Identification, Détermination de l'âge, Mues, Statut en Aragon.

 

Mues

 La mue complète post nuptiale dure deux ans pendant lesquels l'oiseau change les plumes corporelles et les rémiges, la période de mue se situe entre Mars et Octobre. La durée de la mue post-juvénile est de 4 à 5 ans; les plumes du corps, trois ou quatre primaires internes, quelques tertiaires et des plumes caudales sont en parties renouvelées pendant la seconde année; la moitié des secondaires, les rectrices et les primaires médianes sont changées la troisième année; les primaires externes et le reste des secondaires sont changées pendant la quatrième année, quoique une primaire externe et quelques secondaires médianes puissent perdurer; la période de mue s'étend d'Avril à Novembre.

 

 Ages

 On identifie jusqu'à 6 types d'âge:

 Juvénile avec un plumage neuf et uniforme; les petites couvertures de couleur marron; les plumes de vol pointues; la partie interne de primaires centrales et quelques secondaires de couleur blanche sur le dos de l'aile ( certains individus ne présentent pas ce caractère); une queue toujours blanche avec une bande terminale sombre; les parties inférieures et les couvertures sous alaires sombre; iris marron foncé.

2° année automne / 3° année printemps avec un contraste entre les petites couvertures juvéniles conservées et celles renouvelées; la plus grande partie ou la totalité des moyennes et grandes couvertures usées; de 3 à 5 primaires internes changées, contrastant avec les autres; uniquement 1 ou 2 secondaires (parfois aucune) renouvelées; la paire de plumes centrales de la queue généralement changées; les parties inférieures sont juvéniles, avec quelques plumes neuves de couleur marron; les couvertures sous-alaires juvéniles; iris marron foncé.

 3° année automne / 4°année printemps avec les petites et moyennes couvertures remplacées et foncées, avec quelques plumes juvéniles claires conservées; les grandes couvertures avec un mélange de plumes neuves et anciennes correspondant aux secondaires changées ou conservées; les primaires les plus externes sont juvéniles; les secondaires avec deux centres de mue, les neuves avec une base grisâtre et pointe sombre; les parties inférieures sont plus claires sur la poitrine; les petites et moyennes couvertures sous-alaires ocres contrastent avec les grandes couvertures sous-alaires plus sombres; la majorité des plumes de la queue ont été changées mais les nouvelles continuent à présenter un design juvénile, claires avec une bande terminale sombre; les yeux sont marron clair avec l'iris plus pâle que la pupille.

 4° année automne / 5° année printemps avec les petites et les moyennes couvertures usées; les grandes couvertures centrales sont neuves; quelque secondaires centrales et une à trois primaires externes sont toujours juvéniles et très abimées; s'il présente du blanc à la face inférieure de l'aile, c'est sous la forme de deux tâches séparées par les nouvelles primaires internes de type adulte; la queue a un dessin juvénile, blanchâtre avec une bande terminale sombre bien qu'une plume de 3° génération puisse être barrée de brun.

5° année automne / 6° année printemps avec les petites et moyennes couvertures neuves, les grandes couvertures centrales usagées, les primaires et les secondaires appartiennent à trois générations ou quatre pour les individus qui ont renouvelé les secondaires, si on observe du blanc à la partie inférieure de l'aile, il se limite à la base de quelques primaires et secondaires, avec des barres; les plumes de la queue blanches et noires, avec des barres sombres dans la barre terminale.

 adulte avec des plumes de vol grises avec une large bande subterminale et barrées à la base; pas de blanc à la partie inférieure de l'aile, ni sur la queue; iris de couleur ambre ou marron clair. Certains individus adultes conservent pendant quelques mues des tâches claires à la partie inférieure de l'aile ou de la queue.

 

 

 

 

 

Searching for consensus in molt terminology 11 years after Howell et al.'s “first basic problem”
Jared D. Wolfe, Erik I. Johnson and Ryan S. Terrill  2014

The Auk 131(3):371-377.

 

 Recherche d'un consensus dans la terminologie de la mue, 11 ans après Howell et al "first basic problem"

 

Howell et al. (2003) ont publié un agrandissement innovant de la terminologie proposée par Humphrey and Parkes (1959) qui classait les mues des oiseaux sur la base de liens évolutionnaires apparents. En dépit de son apparente applicabilité universelle, Howell et al (2003) ont proposé des changements de terminologie, qui ont fait l'objet de critiques, évoquant une insuffisance dans la vérification des liens évolutionnaire de la mue et une incapacité à reconnaître les mues homologues même chez des taxons voisins. Onze ans après Howell et al (2003) , nous  revisitons les arguments à l'encontre d'un système terminologique de la mue basé sur les relations évolutives, nous suggérons un cadre analytique pour répondre de façon satisfaisante aux critiques, clarifier la terminologie et considérer l'approche de la variation de mue dans un cadre évolutif.

 

 

 

 

  Use of “definitive” and other terms in molt nomenclature: A response to Wolfe et al.

 Steve N. G. Howell and Peter Pyle 2014

 The Auk 132(2):365-369

 

Usage de "définitif" et autres termes dans la nomenclature de la mue: une réponse à Wolf et al.

 

Les ornithologistes ont largement adopté la terminologie de Humphrey and Parkes (1959) modifiée par Howell et al. (2003; le système H-P-H). Dans un article récent, Wolfe et al. (2014) récapitulent  la dérivation et les bénéfices de la terminologie H-P-H, suggèrent de légères modification et proposent les analyses sur l'évolution de la mue à partir de la nomenclature H-P-H. Nous apprécions l'exactitude de la révision de Wolfe et al, et sommes d'accord avec la plupart de leurs conclusions et modifications. Nous n'approuvons pas la proposition de Wolfe et al, d'introduire l'usage nouveau et restrictif du terme "définitif" dans la nomenclature H-P-H. Pour éviter des confusions, nous recommandons que plumage définitif et cycle de mue définitif, continuent à être utilisés comme défini par Humphrey et Parkes (1959) et Howell et al. (2003), respectivement, comme termes indiquant que l'aspect du plumage et le cycle de mue sont achevés. Nous recommandons aussi que le terme "plumage" puisse être utilisé plus largement que dans la définition proposée par Humphrey et Parkes (1959), et que le terme "juvénal" puisse dorénavant, être remplacé par juvénile" dans les écrits sur les plumages et la mue.

 

 

 

 

 

 

 

A Recommendation for Standardized Age-Class Plumage Terminology for Raptors

 William S. Clark & Peter Pyle 2015

 Journal of Raptor Research, 49(4):513-517

 

Recommandation pour l'usage d'une terminologie standardisée des plumages de classes d'âge pour les rapaces

 

Les termes "subadulte" et "immature" ont été utilisés sous une forme vague et imprécise dans la littérature concernant les rapaces. De plus, les systèmes de registre de vieillissement sont basés sur le calendrier bien que n'interviennent pas de changements dans l'aspect extérieur ou d'autres critères pour déterminer l'âge, et ils ne peuvent servir dans les régions équatoriales où les oiseaux peuvent se reproduire dés le premier janvier. Pour clarifier et donner plus de valeur à la terminologie de mue et des plumages des rapaces, nous proposons un ensemble standardisé de termes de classes d'âge et de codes pour remplacer les termes qui ont été définis universellement. Nous proposons une terminologie  basée sur un cycle et une codification qui applique une nomenclature précise sur la mue et le plumage pour les rapaces dont l'âge est connu, et nous présentons une chronologie de mues et plumages, ainsi que leurs codes, pour une utilisation en Amérique du Nord. Dans les ca où l'âge réel ne pourrait être déterminé, nous proposons l'utilisation du terme "pré-définitif" (ou immature) pour les rapaces qui ne sont ni adultes ni juvéniles.

 

 

 

 

 

The feather atlas

 Forensics Laboratory 2015

 U.S. Fish & Wildlife Service

 

Ce site internet facilite l'identification des plumes, la recherche et l'évaluation en fournissant des scans des plumes de vol des oiseaux d'Amérique du Nord.

 

 

 

Species Identification of Golden and Bald Eagle Talons Using Morphometrics

 Avery J. Appleton and R. Christopher O’Brien Pepper W. Trail 2016

 Journal of Raptor Research 50(1):76-83.

 

L'Aigle royal, Aquila chrysaetos, et le Pygargue à tête blanche, Haliaeetus leucocephalus, sont les plus grands prédateurs aviaires en Amérique du Nord, et sont donc des espèces d'une grande importance écologique et culturelle. Il existe une longue histoire de l'utilisation par les hommes de parties du corps des aigles, et cette tradition continue à ce jour: les Pygargues et les Aigles royaux sont parmi les oiseaux d'Amérique du Nord les plus concernés par le commerce  illégal d'espèces sauvages. Des serres d'aigles sont souvent récupérées dans un cadre archéologique ou de répression de trafics mais les informations pour permettre une identification morphologique de ces serres sont manquantes. Cette étude fournit des valeurs de mesures différentes entre les morphologies des serres de Pygargue à tête blanche et d'Aigles royaux, qui peuvent être utilisées dans le cadre de l'identification de serres coupées de ces deux espèces. Nous avons mesuré des échantillons de serres des deux espèces provenant du U.S. Fish and Wildlife Service's National Fish and Wildlife Forensics Laboratory et d'autres collections, et les avons classé en fonction de l'espèce, du sexe, de l'âge et du nombre de doigts (Digits I-IV). Nous avons ensuite effectué une analyse de variance pour déterminer des différences statistiques dans les dimensions des serres de ces deux espèces. Bien que l'identification de l'espèce ne soit toujours pas possible, en raison des morphologies proches des serres des deux espèces d'aigle, nos résultats démontrent que les dimensions permettent l'identification de nombreuses serres, en particulier les plus grandes serres de DigitI et II, qui sont le plus souvent retrouvées dans les cas de trafic. Ces résultats pourront être précieux pour des chercheurs étudiant les restes d'Aigles américains dans le cadre de commerce illégal, archéologique ou anthropologique.

 

 

 

 Articles dont je n'ai malheureusement pas trouvé de version en langue anglaise ou autres.......

 

 

 
 

 

Kungsörnens status och ekologi i Sverige 2006

 Martin Tjernberg  ArtDatabanken, 2006

 Uppsala universitet sweden

 

 

 

 

Kungsörn – javisst, men vilken ålder?

 Martin Tjernberg & Thomas Landgren 2010

 Fåglar i Uppland

 

 

 

Havsörn och kungsörn i Europa- En kamp mot människan

 Elin Svensson 2010

 Uppsala universitet sweden

 

 

 

 

 Veiledning til arts- og aldersbestemmelse av kongeørn og havørn

  Trond V. Johnsen & Martin Tjernberg 2012

 Prosjekt ”Eallit Luonddus/Leve i naturen”

 

 

 

 

 

 Kongeørn i Norge

 Oddvar Heggøy & Ingar Jostein Øien 2015

 Norsk Ornitologisk Forening